Citations et divagations autour de L’Abécédaire de Gilles Deleuze, (Pierre-André BOUTANG et Claire PARNET)

D-Désir

 

Le désir ? Ce n’était pas ce qu’on a cru, une grande ambiguïté un petit malentendu
On voulait dire une chose vraiment très simple (…) jusqu’à maintenant vous parler abstraitement du désir car vous extrayez un objet supposé être l’objet du désir. (…) On disait vous ne désirez jamais quelqu’un ou quelque chose, vous désirez toujours un ensemble. Notre question était : quelle est la nature des rapports entre les éléments pour qu’il y ait désir, c’est à dire pour qu’ils deviennent désirables


Dixit Proust : « je ne désire pas une femme je désire aussi un paysage qui est enveloppé dans cette femme » et tant que je n’aurais pas déroulé le paysage qu’elle enveloppe je ne serai pas content, mon désir n’aura pas abouti, il restera insatisfait.

« Quand on fait un livre c’est qu’on prétend dire quelque chose de nouveau »

Deleuze et Guattri voulaient proposer un nouveau concept de désir.
Pour eux, le concept renvoie à des choses extrêmement concrètes.


Il n’y a pas de désir qui ne coule dans un agencement. Si bien que le désir a toujours été pour moi (…) constructivisme. Désirer c’est construire un agencement, un ensemble.
Pour qu’un événement se passe il faut une différence de potentiel. Pour qu’il y ait différence de potentiel il faut qu’il y ait deux niveaux alors quelque chose se passe, un éclair.

Le problème du désir c’est que les psychanalystes parlent du désir exactement comme les prêtres en fait. (…) ils en parlent sous la forme d’une grande plainte de la castration. La castration c ‘est pire que le pêché originel la castration c’est une espèce de malédiction sur le désir qui est proprement effarante.


Dans l’anti-Œdipe il y a 3 points qui s’opposent directement à la psychanalyse :

  • l’inconscient n’est pas un théâtre mais une usine, de la production: l’inconscient produit, il ne cesse pas de produire. ><inconscient comme théâtre (Œdipe et Hamlet)
  • On ne délire pas sur son père et sa mère (…) on délire sur le monde entier. Le délire est géographico-politique. La psychanalyse n’a jamais rien compris à un phénomène de délire. On délire le monde, on ne délire pas sa petite famille. C’est pour cela que tout se recoupe
  • Le désir s’établit toujours, il construit des agencements, il s’établit dans un agencement, il met toujours en jeu plusieurs facteurs et la psychanalyse ne cesse de nous ramener à un seul facteur (…) Elle a tout ignorance de ce qui est multiple, de ce qui est constructiviste, c’est-à-dire des agencements.

 
Anecdote du rêve de Jung distinction entre os et ossuaire que Freund ne comprend pas

 

 

« Le délire est cosmique »


Les contresens ils tenaient en deux choses, il y avait deux cas :

  • ceux qui pensaient que le désir était le spontanéïsme.
  • D’autres qui pensaient que le désir c’était la fête.

Pour nous ce n’était ni l’un ni l’autre mais cela n’avait pas beaucoup d’importance car de toute manière, il y avait des agencements qui se faisaient.N’allez pas vous faire psychanalyser, expérimentez : cherchez les agencements qui vous conviennent.


Alors qu’est-ce que c’était un agencement ? Moi je dirais Un agencement pour moi et Felix c’était (…) il y avait 4 composants d’agencement :

  • des états de chose
  • des énoncés, des types d’énonciation
  • des territoires
  • des processus de déterritorialisation

C’est là dedans que le désir coule.


L’Anti Œdipe élabore un conception de l’inconscient basée sur ses multiplicités. Un inconscient producteur d’un  délire- monde et non famille et qui produuit plus qu’il ne se joue sur le modèle de la machine et non du théâtre

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